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Publish date: 2023-03-19 08:58:30
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C’est donc sur une 11ᵉ place que Tessa Worley tire sa révérence. La skieuse du Grand-Bornand (Haute-Savoie) a annoncé, dimanche 19 mars, la fin de sa carrière, commencée en 2006 et qui s’est achevée par le dernier slalom géant de la saison de Coupe du monde, à Soldeu (Andorre). Quelques minutes après l’épreuve, la Fédération française de ski alpin a annoncé la nouvelle, qui vient mettre un terme au parcours d’un des plus gros palmarès du ski français.
La skieuse de 33 ans, a fait preuve d’une grande régularité sur le circuit pour y imposer sa patte sur le géant, sa spécialité. Championne du monde de la discipline en 2013, à Schladming (Autriche), et en 2017, à Saint-Moritz (Suisse), elle a remporté seize géants en Coupe du monde au long de ses dix-sept années de carrière, le premier à seulement 19 ans. Elle est montée trente-six fois sur le podium.
UNE REINE TIRE SA RÉVÉRENCE 👑
Merci pour tout Tessa Worley 🙏🇫🇷
2⃣ globes de cristal en Géant
3⃣ titres de champi… https://t.co/BQGPgAG5ls
Grâce à ces performances, Worley a remporté à deux reprises le petit globe du slalom géant en Coupe du monde. La première fois en 2017, pour offrir au ski alpin français féminin son premier petit globe depuis celui de Carole Montillet en Super-G en 2003. La deuxième fois le 20 mars 2022, il y a presque un an jour pour jour.
Une histoire contrariée aux Jeux olympiques
Worley soulevait alors son trophée à Méribel avec le sourire. Il y a quelques semaines, toujours dans la station savoyarde, la Française a vécu une déception, lors des championnats du monde de Méribel-Courchevel, avec une chute lors de la deuxième manche alors qu’elle faisait figure de favorite et visait un troisième titre mondial. Après les « larmes de joie » de 2022, « cette année, ce sont un peu plus des larmes de déception », dira-t-elle après sa chute.
Une déception, Worley en a vécu une autre, immense, lors des Jeux olympiques de Pékin en février 2022. Egalement favorite du slalom géant, Worley part à la faute lors de la deuxième manche. Un résumé de l’histoire contrariée de la skieuse du Grand-Bornand aux Jeux olympiques, absente pour cause de blessure de ceux de Sotchi (Russie), en 2014, et seulement 7ᵉ à Pyeongchang (Corée du Sud), en 2018.
« Une reine tire sa révérence, merci pour tout Tessa Worley », a écrit sur Twitter la Fédération française de ski. Worley laisse son empreinte sur le ski français. Et un grand vide en équipe de France féminine, tant elle portait celle-ci depuis de nombreuses années.