Les quatre personnes suspectées d’avoir pendu un mannequin à l’effigie de Vinicius interdits de stade

Quatre hommes, arrêtés mardi en Espagne pour la pendaison d’un mannequin à l’effigie du joueur du Real Madrid Vinicius, ont été interdits de stade, en attendant leur éventuel procès, a annoncé jeudi 25 mai le tribunal de Madrid. Un mannequin portant un maillot du joueur du Real Madrid avait été retrouvé pendu à un pont le 26 janvier, jour d’un derby entre le Real et l’Atlético Madrid, sous une bannière portant l’inscription « Madrid déteste le Real ».

Les suspects ont été remis en liberté provisoire, après leur garde à vue, avec l’interdiction jusqu’à nouvel ordre de s’approcher « à moins de 1 000 mètres » d’un stade de Liga durant les matchs de football. Cette interdiction s’étend aussi au centre d’entraînement du Real Madrid, près duquel le mannequin à l’image de Vinicius Junior avait été découvert.

Poursuivis pour « atteinte à l’intégrité morale » et « délit de haine », catégorie pénale incluant les délits racistes en Espagne, les suspects sont en attente d’un éventuel procès alors que l’enquête se poursuit. Trois d’entre eux sont membres actifs d’un groupe de supporteurs ultras.

Un « acte raciste » et « répugnant » pour le club madrilène

Lors de leur présentation devant la juge, ces quatre hommes ont fait valoir leur droit au silence, selon le tribunal de Madrid, qui précise que l’enquête se poursuit en attendant leur éventuel procès.

Après cet incident, le Real Madrid avait dénoncé un « acte raciste » et « répugnant » à l’encontre de son joueur de 22 ans, cible régulière d’attaques racistes, disant espérer dans un communiqué que les responsables soient punis.

L’interpellation des quatre suspects est intervenue deux jours après que des supporteurs à Valence ont accueilli avec des cris de singe le joueur brésilien, lors d’un match de championnat espagnol, le week-end dernier.

Ces attaques ont suscité l’indignation en Espagne et à l’étranger, poussant les instances du football et les autorités espagnoles à hausser le ton contre un problème jusqu’à présent insuffisamment pris au sérieux dans le pays.