le XV de France termine par un succès face au Pays de Galles mais perd son titre

Ils avaient fait leur part du travail, mais leur sort ne dépendait plus d’eux. Larges vainqueurs du Pays de Galles, samedi 18 mars, au Stade de France (41-28), les joueurs du XV de France ont bouclé avec la manière l’édition 2023 du Tournoi des six nations. Une semaine après leur large victoire à Twickenham, les Bleus, vainqueurs de quatre de leurs cinq rencontres dans la compétition, ont brièvement repris la tête du Tournoi. Mais la victoire de l’Irlande à domicile face à l’Angleterre (29-16) a offert le grand chelem au XV du Trèfle, et les Bleus bouclent la compétition à la deuxième place. Battues à Dublin lors de la deuxième journée (19-32), les troupes de Fabien Galthié ont sans doute perdu leur trophée acquis l’an passé sur la Verte Erin.

Même s’ils ont espéré quelques heures un improbable « miracle du week-end de la Saint-Patrick », les coéquipiers d’Antoine Dupont devaient auparavant l’emporter face à des Gallois ragaillardis. Etait-ce dû à la victoire en Italie, qui avait soufflé les nuages menaçants de la Cuillère de bois – attribuée à l’équipe ayant perdu toutes ses rencontres du Tournoi – ou bien à l’annonce, plus tôt dans la journée, d’un accord trouvé avec les instances galloises sur les nouveaux contrats des joueurs, sifflant le « début de la fin » de la crise structurelle du rugby gallois ? Toujours est-il que les coéquipiers du totémique Alun Wyn-Jones (37 ans, et 17 Tournois à son actif) ont débuté la partie comme libérés.

Et les Bleus se sont retrouvés acculés d’entrée. « Cette équipe m’a toujours impressionnée par ses vertus, avec des joueurs qui laissent leurs corps sur la ligne, et elle a très longtemps martyrisé le XV de France », avertissait jeudi le sélectionneur tricolore, se méfiant de Gallois sans pression. A raison. Après huit minutes de jeu, George North est venu concrétiser la belle entame du XV du Poireau, en allant inscrire le premier essai de la partie. Une récompense logique pour les joueurs de Warren Gatland.

Les Bleus ont réappris à piquer

Mais la réaction tricolore ne s’est pas fait attendre. A la suite d’une longue percée de Romain Ntamack, le demi d’ouverture feinte la passe à son coéquipier de la charnière, Dupont, pour mettre sur orbite Damian Penaud, à l’aile. Le récent meilleur marqueur français dans le Tournoi ne manque pas l’occasion d’aplatir en coin – grâce à cet essai, l’ailier tricolore a désormais marqué contre chacune des cinq nations de la compétition.

A défaut d’être particulièrement dangereux, les Bleus ont concrétisé leurs venues dans le camp gallois, Thomas Ramos se chargeant d’augmenter l’écart au pied. Sûrs de leur rugby, les coéquipiers d’Antoine Dupont ont laissé passer les velléités galloises, avant de punir les Dragons. Comme une semaine auparavant à Twickenham (victoire 53-10), les Français ont réappris à piquer après un début de Tournoi « moyennasse », comme l’avait qualifié Fabien Galthié devant ses troupes avant le Crunch. Et Jonathan Danty concrétisait une attaque lancée par son capitaine, en fin de première période. Bien décalé par Penaud, le puissant centre rochelais, réinstallé dans le XV de départ dès son retour de blessure la semaine passée, continuait son entreprise de démolition des défenses adverses. A la pause, les Français, appliqués, avaient pris leurs aises (20-7), une première Marseillaise a cappella tombée du Stade de France les récompensant.

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