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Publish date: 2023-05-21 10:00:12
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Dimanche, l’Olympique lyonnais (OL) se déplace au Parc des Princes, à Paris, lors de la 21e et avant-dernière journée du championnat de Division 1 féminine. En jeu, un seizième titre de championne de France pour les Lyonnaises, qui comptent trois points d’avance sur leurs rivales parisiennes et qui ont, depuis mardi, une nouvelle propriétaire et présidente, l’Américaine Michele Kang. L’attaquante norvégienne Ada Hegerberg, Ballon d’or 2018, rend hommage à l’ex-président Jean-Michel Aulas et espère que l’OL restera « un environnement où l’on peut continuer à gagner ».
Dimanche, le titre de championnes de France se joue sur un match entre l’OL et le Paris Saint-Germain (PSG), comme d’habitude ou presque. Est-ce devenu une routine ennuyeuse, ou est-ce toujours un rendez-vous excitant ?
Je comprends la question (sourire), mais un titre reste un titre. Si tu ne prends pas de plaisir à l’idée de gagner un titre, tu n’as rien à faire à ce niveau-là. On sait qu’il se joue souvent face au PSG. Un match au début et un match à la fin de la saison. Cette fois, nous allons jouer au Parc des Princes, et c’est important. C’est un cadre parfait pour un beau match.
Après les éliminations inhabituelles de Lyon et de Paris en quart de finale de la Ligue des champions, les critiques évoquant un recul des clubs français en Europe ont été nombreuses. Partagez-vous cette inquiétude ?
Oui et non. On a eu deux équipes françaises qui ont atteint soit les demi-finales, soit la finale, soit qui ont gagné, concernant l’OL, depuis dix ans. C’est une réaction facile de commencer à paniquer quand on perd. Contre Chelsea, nous avons été malchanceuses [élimination aux tirs au but après un penalty contestable pendant la prolongation].
On a gagné huit fois cette compétition. C’est quand tu as du succès que tu dois en profiter pour continuer d’améliorer les choses. Cette élimination ne doit pas nous faire noircir le tableau, mais, depuis un moment, on sent que la concurrence arrive. Il y a un grand travail à faire au niveau du championnat de France, car oui, aujourd’hui, on est en retard. On a les atouts pour développer quelque chose de beaucoup plus grand. C’est soit maintenant, soit jamais ! C’est à la fédération française et aux clubs d’agir. Nous avons tous une responsabilité.
Si vous étiez présidente, décisionnaire, quelles premières mesures prendriez-vous ?
Je commencerais par le produit en lui-même. On voit des matchs à haut niveau en Ligue des champions, sur la scène internationale, qui attirent du monde. Notre finale contre le Barça en 2022, par exemple, a été un match de très haut niveau. Comment faire pour en arriver là ? Il faut professionnaliser les terrains, les stades et les clubs encore plus. Il faut donner une visibilité plus grande, rendre notre football plus attractif.
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